Description
Introduction
Au cours de nos pérégrinations dans les archives, les bibliothèques, mais aussi au hasard de recherches dans les bibliothèques digitalisées accessibles via INTERNET, nous trouvons régulièrement des textes qui comptent quelques lignes, quelques paragraphes ou encore une illustration sur les Hautes-Fagnes. Leur caractère est souvent anecdotique et ils contiennent rarement des informations importantes d’un point de vue strictement scientifique. Faut-il les oublier pour autant ? Certainement pas. Leur intérêt est grand pour retrouver le regard que les générations précédentes portaient sur le paysage fagnard, mais aussi les théories, les hypothèses, parfois farfelues, qu’elles avançaient pour expliquer cet écosystème particulier. Il est évident que bon nombre de ces documents mériteraient un examen plus approfondi. Certains abordent des thèmes jusqu’ici peu étudiés dans le cadre des Hautes-Fagnes.
Les documents que nous vous proposons remontent au plus tôt au début du XVIIIe siècle, au plus tard au début du XXe. Ce choix est délibéré. A notre avis, cette période correspond à une croisée de deux mondes. A la fin du XVIIIe siècle, les Hautes-Fagnes sont toujours exploitées par les populations locales. Les ressources du haut plateau représentent encore un appoint indispensable pour leur subsistance. Au XIXe siècle, dans le contexte de la Révolution industrielle, les sociétés occidentales entrent dans des processus de mutations socio-économiques radicaux. Les Hautes-Fagnes voient progressivement disparaître leurs pratiques agropastorales qui s’exerçaient depuis des centaines d’années. A l’aube du XXe siècle, elles sont désormais considérées comme des zones inexploitées, incultes, pour lesquelles il faut trouver de nouvelles fonctions économiques. Simultanément, s’implante peu à peu l’idée que cet écosystème est particulier et mérite d’être préservé. A divers degrés, les documents présentés dans ce recueil sont des témoignages de cette période de transition.
Nous avons choisi de limiter nos commentaires et les analyses des documents. Le but ici est de privilégier la lecture des textes rassemblés. Toutefois, pour éviter des interprétations trompeuses, il est bon de resituer un contexte. Nous ne tenions pas à calquer la formule no comment qui, contrairement à son but avoué, privilégie justement des interprétations erronées. Des clefs d’interprétation sont au contraire nécessaires pour bien apprécier la signification d’un document, si anecdotique soit-il. Quand ils sont nécessaires, nos commentaires sont insérés en caractères italiques, généralement avant le texte reproduit. Il est suivi des références de la source où nous l’avons trouvé, indiquées entre deux fines lignes horizontales.
Avertissement : les documents présentés sont retranscrits dans leur orthographe originale. Le lecteur ne s’étonnera pas d’y trouver des fautes ou d’anciennes formulations…
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