BRONCHART Robert D., Arthur Masson ou le partage du plaisir

Robert Bronchart a rédigé en 1999 un ouvrage intéressant et accompagné de nombreux documents pour raconter au grand public la vie et l’oeuvre de l’écrivain belge Arthur Masson (1896-1970). Selon moi, il a atteint son objectif et donne envie de lire les livres de l’auteur qui sont ré-édités par les Editions Racine…

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“Robert Bronchart a rédigé en 1999 un ouvrage intéressant et accompagné de nombreux documents pour raconter au grand public la vie et l’oeuvre de l’écrivain belge Arthur Masson (1896-1970). Selon moi, il a atteint son objectif et donne envie de lire les livres de l’auteur qui sont ré-édités par les Editions Racine. Né en 1896 à Rièzes-les-Chimay, Arthur Masson est le fils d’un douanier. Il effectue ses primaires à l’école communale d’Agimont et ses secondaires au Collège Saint-Joseph de Chimay, puis entreprend des études de philosophie et lettres à l’Université de Louvain. Après son service militaire au sein du 3ème régiment des chasseurs à pied à Tournai, Arthur devient professeur à l’Athénée Royal de Nivelles et à l’Ecole normale moyenne de Nivelles jusqu’à sa retraite en 1946. De son union avec Anna Fremy, il a trois enfants : Anne-Marie, Pierre et Bernadette. Sa carrière d’écrivain débute en 1935 lorsque son poème “L’adieu des petites gens” (écrit lors du décès du Roi-Chevalier) obtient le Prix Albert Ier et est publié à Paris. Ses trois premiers romans sortent avant la deuxième guerre mondiale : “La vie du bienheureux Toine Culot”, “La farce des oiseaux” et “Toine, maïeur de Trignolles”. Le 16 décembre 1942, il est arrêté par les Allemands et incarcéré à la citadelle de Huy jusqu’au 17 février 1943. Arthur Masson obtient le Prix triennal Georges Garnir 1948, décerné par l’Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique. Il décède à Namur en 1970.

Robert Bronchart analyse son oeuvre : “Arthur Masson est renommé en tant qu’auteur régionaliste, mais la qualification d’auteur du terroir convient mieux pour souligner son intégration à la vie rurale (…) Nous observons les façons d’être et les moeurs à travers l’accent du cru et la naïveté d’expression de certains personnages qui donnent une saveur authentique à la vie du terroir. Mais, si certains personnages patoisent, l’élégance de l’écriture et la grâce du style n’en sont pas affectées, dans l’ensemble. Dans les peintures de Teniers, des manants saouls ont d’audacieuses attitudes. Pourtant, derrière ces rustres, la finesse de l’art, la touche spirituelle, la moquerie presque imperceptible, font deviner l’oeuvre d’un gentilhomme. De même, entre les lignes d’Arthur Masson, brille le sourire tendre d’un conteur artiste et d’un lettré subtil qui aime ceux qu’il raconte.

Les romans d’Arthur Masson se déroulent au milieu du 20ème siècle à la campagne, où règne la joie de vivre. Il n’aime pas Bruxelles et tente, à travers ses livres, de combattre l’exode rural vers les villes. Mais Robert Bronchart fait remarquer avec objectivité : “Il met en scène une société un peu factice, en ce sens que tout y est pour le meilleur des mondes. Ses personnages ont un comportement idéalisé. S’ils ont des sautes d’humeur, jamais aucun couple ne bascule. Ils se sont juré fidélité et rien ne vient perturber leur bonheur conjugal ; aucune lassitude ni révolte ne se fait jour. Tout le monde est beau, tout le monde est gentil. Le village forme un tout, détaché de son contexte, préservé des influences du monde extérieur”. Signalons que la “Toinade” comptabilise 279 personnages! Dans “Toine et la tourmente”, Arthur Masson raconte le quotidien des Belges durant la deuxième guerre mondiale et on devine que de nombreux passages sont autobiographiques.” [CRITIQUESLIBRES.COM]

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